Un bonsaï est un arbre qui croît dans un pot miniature. Un haiku est un poème réduit à 17 syllabes. La culture japonaise cultive depuis toujours une esthétique de la réduction, et le bien-nommé couteau Haiku en est un exemple : une idée réduite à sa plus simple expression, contraste entre son astucieux montage puisé dans un vécu millénaire, et d'une technologie des métaux évoluée, qui a présidée à son tranchant et durabilité.
Avec des sous-jacents fortement ancrés dans la tradition, comme son architecture lame et manche. C'est un héritage des temps anciens, riche de techniques héréditaires, qu'on retrouve jusque dans la construction des temples (comme l'art du kigumi qui consiste à assembler des pièces de bois sans clous ou d'autres éléments en métal).
Une technique qui offre de multiples avantages :
- le bois est chaleureux et apaisant, au service du confort (le couteau s'adapte à la préhension au fur et à mesure, devenant de plus en plus haptique), et de la relaxation (les bienfaits du honoki sont connus de longue date, autrefois les baignoires étaient conçues en ce matériau)
- pour absorber les vibrations ; résistance aux tremblements de terre pour les constructions, la lame fixée dans du bambou pour atténuer les trouble musculo-squelettiques pour le couteau
- dans la religion animiste japonaise, le bois est sacré, on ne lui fait pas mal, c'est ainsi que le couteau Haiku ne comporte aucun élément traversant en métal
Utilisant des matériaux provenant de la nature et cycliques, qui repoussent très vite, le couteau Haiku est un parangon de vertu, qui utilise le moins de ressources possibles pour sa fabrication. C'est aussi de l'ultra-artisanat, tout est fait manuellement.